Les Expositions YMUNO est fière de présenter la plus récente série de peintures réalisée par Allen Ball. Personnelle et intimiste, cette série intitulée « The Way of the Cross» revisite les 14 stations de la Passion historiquement connues pour les réinterpréter dans un contexte séculier et artistique. Allen Ball est né à Londres où il étudie à la Camberwell School of Arts and Crafts avant de s’installer au Canada. Il détient une maîtrise en peinture de l’Université d’Alberta où il est aujourd’hui doyen adjoint des programmes étudiants. Le travail de l’artiste est ancré dans la pratique de la peinture, interrogeant les limites de ses caractéristiques formelles et les codes de son langage pictural. Le travail accompli au cours de sa carrière implique également la réalisation d’installations présentées hors galerie que la production d’art public. Pour la série « The Way of the Cross », l’artiste a privilégié l’huile et l’émail sur papier. De la conception à la réalisation de ses oeuvres, les choix de l’artiste sont minutieusement réfléchis, tant sur le plan technique, esthétique que représentatif.
Vernissage le 5 octobre. Exhibition: 5 octobre – 11 novembre 2017
First Station: Jesus in agony in the Garden of Gethsemane, 2016, Oil, enamel and varnish on paper, 10 X 10 Inches
Allen Ball: The Way of the Cross
Alors que The Way of the Cross fait référence à la pratique chrétienne du Chemin de croix, cette série de peintures résulte de ma curiosité constante en ce qui a trait à la manière dont ma pratique de peinture – dans ses sites concrets de production et de présentation – entretient un dialogue significatif avec d’autres pratiques sociales, en plus d’investiguer divers contextes culturels dans lesquels l’art se voit être le produit d’une activité culturelle autant que personnelle.
Cette exposition consiste en la dernière itération de mon engagement – et de ma lutte – envers mes propres racines de formation chrétienne, à commencer par mon éducation initiale à l’école de l’archevêque Temple dans le diocèse anglican de Southwark, à Londres, au Royaume-Uni. J’ai commencer à travaillé autour de l’iconographie chrétienne suite à au décès de mon père le 10 septembre 1982, ce qui a coïncidé avec le début de la deuxième année de mon baccalauréat à Camberwell School of Arts and Crafts à Londres, au Royaume-Uni. Au début, dans une tentative de faire face à mon deuil, j’ai peint une série de Pietàs, mais les images littérales et figuratives d’un mourant ne me permettait pas de traduire ma douleur compliquée. Cependant, lorsque j’ai vu Les quatorze stations de Francesco Clemente en janvier 1983 à la Whitechapel Gallery (Londres, Royaume-Uni), ma propre conceptualisation du potentiel expressif de la peinture a été irrévocablement altérée: au-delà de la simple capacité mimétique, l’art peut représenter des souffrances et des douleurs souvent inarticulables.
Le Chemin de croix font partie de la dévotion chrétienne durant le Temps de la passion (la fin de la période du Carême) depuis des siècles, introduite par les chrétiens qui ont suivi les derniers pas de Jésus à Jérusalem. Ces pèlerins ont partagés et ritualisée leur pratique après avoir retourné dans leur pays d’origine en installant dans leurs églises les stations représentant le chemin de croix. Bien que le nombre réel de stations a varié au cours des siècles, quatorze stations constitues un modèle commun depuis les années 1700.
Dans la pratique contemporaine de l’art, ces formes chrétiennes ont été simultanément subsumées, critiquées et réinterprétées au-delà de leurs significations ecclésiastiques originales. The Way of the Cross comprend quatorze œuvres sur papier représentant les quatorze stations du Chemin de croix. Ces oeuvres mettent en forme une vision singulière composée d’objets fantastiques et géométriques placés sur un plan horizontal imaginaire. Ces objets sont actualisés par les auras qui en émanent. Ces spectres d’énergies sont des représentations symboliques du drame visuel de leurs stations respectives, destinées à stimuler la participation empathique à la souffrance du Christ. En abandonnant la forme représentative traditionnelle des stations, tout en conservant simultanément les riches connotations de son récit sous-jacent, The Way of the Cross vise à étendre le caractère numineux du Chemin de croix aux nouveaux contextes laïques et artistiques. Mes stations vacillent entre l’église et la galerie, cherchant à positionner le spectateur dans un espace liminal : The Way of the Cross invite à la réflexion quant aux rapports qu’entretiennent l’individu et la communauté, la production artistique et sa diffusion, la souffrance individuelle et la mémoire collective.
Second Station: Jesus betrayed by Judas and arrested, 2016, Oil, enamel and varnish on paper, 10 X 10 Inches
Les Expositions YMUNO is proud to present a new series of paintings by Allen Ball, “The Way of the Cross”. This is a deeply personal and intimate series that re-invents/expands the traditional 14 Stations Of The Cross in a secular and artistic context. Allen grew up in London, United Kingdom, and studied at Camberwell School of Arts and Crafts, before moving to Canada. He holds an MFA in painting from the University of Alberta in Edmonton, where he is the current Associate Dean of Student Programs in the Faculty of Arts. Allen Ball’s work has been grounded primarily in the practice of painting, interrogating the limits of its forms and extending the language of painting into an expanded field of inquiry. He has had a significant history in producing installation in non-traditional exhibition spaces and creating public artworks. For “The Way of the Cross”, Allen has used oil and enamel on paper. The work is the outcome of a considered practice from conception to process.
Vernissage on Thursday October 5th. Exhibition from 5th October to 11th of November, 2017.
Allen Ball: The Way of the Cross
While The Way of the Cross references the Christian religious practice of walking the Stations of the Cross, this series of paintings explores my ongoing curiosity about how my painting practice—within its concrete sites of production and presentation—might facilitate meaningful dialogue within social communities, and also opens up new cultural contexts in which art can be produced as a cultural and personal activity.
This exhibition is the latest iteration of my engagement—and struggle—with my own formative Christian roots, beginning with my early education at Archbishop Temple’s School in the Anglican Diocese of Southwark, London, United Kingdom. I first worked with Christian iconography after my father’s death on September 10, 1982, which coincided with the start of the second year of my undergraduate degree at Camberwell School of Arts and Crafts in London, United Kingdom. Initially, in an attempt to come to terms with my grief, I painted a series of Pietàs, but the literal and figurative images of a dying man did not satisfy my complicated grief. However, when I saw Francesco Clemente’s The Fourteen Stations in January 1983 at Whitechapel Gallery (London, United Kingdom), my own conceptualization of the expressive potential of paint was irrevocably altered: beyond mere mimetic ability, art can represent often inarticulable suffering and pain.
The Stations of the Cross have formed a part of Christian devotion at Passiontide (the end of the Lenten period) for centuries, originating from early Christians who followed the last footsteps walked by Jesus in Jerusalem. Such pilgrims brought their ritualized practice with them when they returned to their homelands by setting up the Stations within their churches. Although the actual number of Stations has varied through the centuries, fourteen Stations were established as the common form in the 1700s.
In contemporary art practice, these Christian forms have been simultaneously subsumed, critiqued, and re-interpreted far beyond their original ecclesiastical meanings. The Way of the Cross consists of fourteen works on paper representing each of the fourteen Stations of the Cross. In these works, the painted image consists of singular fantastic geometric objects set on a grounded plane against an imaginary horizon. These objects are actualized by the painted auras emanating from them. These spectres of energies are symbolic representations of the visual drama of their respective Stations, meant to stimulate empathic participation in Christ’s suffering. By surrendering the traditional form of the Stations but simultaneously retaining the rich connotations of its underlying narrative, The Way of the Cross aims to expand the numinous core of the Stations of the Cross into new secular and artistic contexts. Just as the Stations of the Cross vacillate between church and gallery, thereby situating the viewer in a liminal space between ritual and motif, The Way of the Cross seeks to construct a liminal space between individual and community, artistic production and presentation, personal suffering and collective memorialization.
Les Expositions Ymuno
372 Ste Catherine Ouest
Studio 530 Montréal (Québec) H3B 1A2
(514)-271-7733